L’identité bruxelloise

 L’existence d’une identité bruxelloise est aujourd’hui un fait reconnu par tous. 


Et pourtant celle-ci n’est traduite ni dans la construction institutionnelle de notre pays, ni dans le rapport de la région bruxelloise avec les autres régions du pays ni même dans son organisation interne.

Les grandes questions qui façonneront la capacité pour Bruxelles d’aller au devant de sa destinée manifeste de ville-région-capitale-métropole ne sont pas abordées dans le débat politique actuel : Bruxelles, région à part entière dans une Belgique à quatre régions, Bruxelles, centre d’une grande zone métropolitaine où trois régions doivent coopérer, Bruxelles, entité urbaine fragmentée en 19 communes qui lui font concurrence, Bruxelles, capitale multiple au destin européen.

Tout choix est conditionné à un ensemble nettement plus large que nos 19 communes. Ceci ne justifie nullement de ne pas en débattre.

Toutefois pendant ce temps, l’ensemble du pays et principalement les deux grandes régions du pays, profitent largement de Bruxelles. 

Ne fut-ce que par cette injustice concernant les revenus de l’IPP perçu sur le lieu de résidence et non comme partout ailleurs, sur le lieu de travail. Dans la mentalité de tous, c’est un fait acquis que jamais ni la Flandre ni la Wallonie n’accepteront de modifier.

Raison de plus pour Bruxelles d’affirmer son identité et aux bruxellois de s’armer pour la défendre.

Toutefois, avant de négocier avec le fédéral et les autres régions, Bruxelles doit balayer devant sa porte ;
. se mettre en ordre de marche pour établir un budget en équilibre dès la prochaine législature
. négocier tant avec la Flandre qu’avec la Fédération Wallonie Bruxelles afin d’adapter son enseignement. Car si ces deux partenaires sont aujourd’hui opposé à une régionalisation de l’enseignement, il n’en reste pas moins que Bruxelles a besoin d’un autre modèle d’enseignement que ceux pratiqué en Flandre et en Wallonie. Le dernier taalbarometer est édifiant concernant le recul d’année en année du manque de maîtrise de nos deux principales langues nationales.

Pour favoriser l'intégration, l'enseignement doit adopter une approche inclusive, en intégrant tant des contenus pédagogiques que culturelle et en formant les enseignants à la gestion de classes multiculturelles. Le soutien scolaire doit être renforcé, et le multilinguisme encouragé dès le plus jeune âge.

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